Une femme à El Paso tente d'unir les migrants aux animaux de compagnie qu'ils ont dû laisser derrière eux
AYESHA RASCOE, HÔTE :
(SOUNDBITE OF DOG BARKING)
ANGELA KOCHERGA, BYLINE : C’est un après-midi ensoleillé. Et Lupe, un caniche blanc miniature, profite d’une promenade dans un quartier calme d’El Paso.
RUBY MONTANA : Oh, mon Dieu. Elle adore les promenades.
KOCHERGA : C’est Ruby Montana tenant la laisse.
MONTANA : Elle a définitivement appris pas mal de mots en anglais. Je ne peux pas dire le mot marche à moins que ce ne soit l’heure de la marche.
KOCHERGA : Le Montana dirige le groupe Bridge Pup Rescue qui aide les chiens le long de la frontière américano-mexicaine. Lupe vient du Venezuela. Sa famille l’a emmenée avec eux lors de leur randonnée de plus de 2 700 milles jusqu’à El Paso pour demander l’asile cet automne.
OLDIMAR : (parlant espagnol).
KOCHERGA : Oldimar, le propriétaire de Lupe, dit qu’un marais qu’ils ont traversé dans le traître Darien Gap était à la hauteur de leurs hanches. Elle nous a demandé de ne pas utiliser son nom complet car son dossier d’immigration est en cours. Oldimar dit qu’ils ont pataugé dans l’eau pendant 6 heures.
OLDIMAR : (parlant espagnol).
KOCHERGA : Elle dit que sa fille de 14 ans a abandonné sa valise avec toutes ses affaires du Venezuela pour porter Lupe sur ses épaules. La famille a eu le chien alors qu’il n’était qu’un chiot et n’a jamais envisagé de l’abandonner lorsqu’ils ont fui. Montana avec Bridge Pups se souvient d’avoir reçu un appel à leur sujet de la US Border Patrol une nuit.
MONTANA : Cet agent a dit, vous savez, cette famille vient de faire tout le chemin depuis le Venezuela. Leur chien va leur être enlevé. Ils sont hystériques.
KOCHERGA : Les animaux ne sont pas autorisés dans les installations de traitement de la patrouille frontalière. les responsables de la patrouille frontalière disent que les agents appellent le refuge pour animaux déjà surpeuplé de la ville pour le ramassage. Certains tendent la main au groupe de secours du Montana comme ils l’ont fait dans ce cas. Elle a commencé à recevoir des appels à propos de chiens comme Lupe l’été dernier lorsque davantage de migrants vénézuéliens ont commencé à se présenter à la frontière. Une fois que les gens ont été libérés de la garde à vue de la patrouille frontalière pour attendre les audiences d’immigration, ils essaient de récupérer leurs chiens. Dans le cas de Lupe, la famille a été rapidement mise dans un bus qu’ils ont finalement découvert à destination de New York. Ce n’est qu’alors qu’ils ont pu appeler le Montana, et ils étaient frénétiques.
MONTANA : Incroyablement émotif. Je voulais savoir où était Lupe. Était-elle bien ? Est-ce que je l’ai eue ?
KOCHERGA : La famille est toujours à New York et discute souvent par vidéo avec Montana pour voir Lupe.
(SOUNDBITE DE COMPOSITION TÉLÉPHONIQUE)
MONTANA : Bonjour.
OLDIMAR : (parlant espagnol).
KOCHERGA : Le chien est assis sur les genoux de Montana et regarde l’écran.
OLDIMAR : (parlant espagnol).
KOCHERGA : Les animaux domestiques ne sont pas autorisés là où la famille séjourne.
MONTANA : Je leur ai promis que je serais plus qu’heureux de garder Lupe aussi longtemps que nécessaire, même si cela signifie pour toujours.
KOCHERGA : Montana a réuni quatre chiens avec leurs familles ces derniers mois, comme Simba, un petit mélange de terrier.
(EXTRAIT SONORE D’UN ENREGISTREMENT ARCHIVÉ)
MONTANA : C’est parti, Simba (rires).
KOCHERGA : Montana enregistré alors que Simba et sa famille couraient l’un vers l’autre à l’aéroport d’El Paso. Après avoir été libérée par la patrouille frontalière, cette famille s’est également dirigée vers New York pour attendre son dossier d’asile, mais non sans son chien.
MONTANA : Ces chiens font partie de leur famille. Ce ne sont pas des objets à prendre comme un sweat-shirt ou une veste. Et il est tout simplement cruel de ne pas avoir de politique ou de procédure en place.